10/05/2019 par Hicham HMICHE
Personne ne peut nier le besoin de plus en plus prononcé de liberté ressenti par les employés. Le problème, c'est qu'il n'est pas très souvent satisfait et donc souvent source de frustration. Les managers français semblent plutôt réticents à accorder plus d'autonomie à leurs collaborateurs. D'un côté, l'intensité et les objectifs de travail gagnent en exigence d'année en année. De l'autre, les perspectives d'indépendance et d'autonomie sont malheureusement très minces. Pire, elles sont parfois même plus faibles que dans le passé. C'est une erreur ! Dans le monde du travail, favoriser l'autonomie s'accompagne toujours de nombreux avantages.
En premier lieu, l'autonomie est une grande source de motivation pour les équipes de travail. En plus d'augmenter le sentiment de bien-être et d'intégration sur le lieu de travail, elle contribue largement à faire baisser les menaces sociales et psychiques portées à la santé des salariés et de l'entreprise. En outre, elle procure des effets positifs en termes de productivité ! Les entreprises qui acceptent de donner plus d'autonomie à leurs collaborateurs finissent bien souvent par gagner en performance et en agilité. En d'autres termes, elles profitent de meilleurs résultats. Il s'agit maintenant de savoir comment s'y prendre pour introduire l'autonomie dans une structure habituée à la rigidité et aux modèles hiérarchiques traditionnels. Comment accepter de lâcher prise lorsqu'on est manager ? Comment déléguer certaines tâches sans pour autant perdre tout contrôle dans son équipe ?
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On ne peut pas donner plus d'autonomie à ses collaborateurs sans revoir son style managérial. Pour ce faire, plusieurs conseils sont à connaître. Tout d'abord, il est crucial de définir une obligation de résultat aux salariés rendus plus autonomes. Pour autant, laissez-les évoluer seuls comme ils le souhaitent. Ils doivent pouvoir gérer leurs missions en toute liberté. Cela inclut aussi les conditions de travail (télétravail et horaires par exemple). Il s'agit de leur donner une plus grande confiance en eux. Cela passe par une valorisation de la réussite mais pas seulement. Les efforts sont tout aussi importants ! Sans confiance, il n'y a pas d'autonomie possible. En parallèle, sachez aussi encourager la prise de risque. Tout le monde a le droit à l'erreur. C'est souvent des erreurs que naissent les plus belles initiatives créatives. Vos collaborateurs ne doivent cependant pas être coupés de la vision globale de leur travail. Si vous les laissez traiter l'intégralité d'un projet, prenez le temps de leur expliquer pourquoi les objectifs ont été fixés de cette façon. En permanence, les équipes doivent rester informées des résultats de la structure.
Non. Les problèmes peuvent survenir dans n'importe quel type d'organisation. L'important est de savoir les résoudre. Plus autonomes, vos collaborateurs peuvent être amenés à être responsabilisés et réfléchir eux-mêmes à des solutions. La formation peut être un outil intéressant à privilégier pour anticiper les blocages. Plus un individu sera formé, plus il sera polyvalent, compétent et apte à être autonome et pro actif. Que se passe-t-il, par exemple, si un employé vous parle d'un client mécontent ? Naturellement, vous pouvez être tenté de blâmer le collaborateur. Évitez à tout prix cette attitude ! Cherchez plutôt les origines du problème et discutez-en ensemble. Pourquoi ce mécontentement ? Est-ce grave ? Depuis quand ? Qui est fautif ? Il est essentiel de conserver un état d'esprit positif, toujours tourné vers l'objectif et la résolution de conflits. À tout moment, vous devez connaître votre stratégie, le contexte d'application et les ressources à exploiter. Les salariés aussi doivent en être conscients. Ils doivent aussi savoir quelles sont les limites à respecter et s’il existe des issues de secours à mobiliser. Dans tous les cas, montrez-vous toujours en faveur d'une prise de parole dans les discussions. Vos collaborateurs ont quelque chose à partager ? Qu'ils expriment leurs idées librement !
L'ère du contrôle est révolue. Les managers d'aujourd'hui savent que le goût excessif pour le contrôle se révèle contre-productif. Son premier effet négatif se retrouve dans la mauvaise image de votre autorité. Vous apparaitrez comme quelqu'un de peu confiant. Elle montre un manque de compétences et d'intellect et surtout elle bloque la prise de risque. Or sans prise de risque, c'est la croissance de la société qui se retrouve directement menacée. Acceptez simplement d'avoir moins de contrôle. Cela évitera de nombreux burnout. C'est dans l'intérêt de tous !
Faut-il donc renoncer définitivement à tout contrôle ? Non. L'autonomie implique de grands changements sur le long terme. Préférez des feedbacks réguliers aux contrôles qui manquent de souplesse. Bien sûr, les abus de liberté doivent être corrigés. Mais ne généralisez jamais un écart de pouvoir. Il est important de faire confiance à ses équipes. Or, la confiance se crée. C'est ainsi que les abus peuvent être limités. Le dialogue est un outil essentiel à utiliser. Gérer une équipe, c'est se montrer à l'écoute. Cessez d'être un supérieur, voyez-vous plutôt comme un coach !
Si possible, réduisez les étapes du processus décisionnel. Privilégiez une hiérarchie moins rigide. Par exemple, au lieu d'une longue réunion organisée une fois par semaine, optez pour un petit point de quelques minutes tous les matins. Idéal pour impliquer tout le monde ! Chacun pourra partager ses objectifs pour la journée. La collaboration en sera facilitée au quotidien. Les salariés doivent pouvoir avoir un rôle dans l'organisation. Une option peut être de les laisser choisir eux-mêmes leurs périodes de congés. Il est important qu'ils se sentent parfaitement intégrés à la vie de la société. Pour une meilleure progression, vous pouvez aussi envisager un audit des compétences managériales.