22/02/2019 par Hicham HMICHE
Sans surprise, l'absentéisme au travail est un poison pour de nombreuses entreprises en France. Et la tendance est malheureusement loin d'être à la baisse. D'après le 8e baromètre de l'Absentéisme Ayming, le taux d'absentéisme en France était de 4,55% en 2015, toutes structures confondues, y compris les PME et les TPE. En premier lieu, ce chiffre inquiétant met en avant un manque de motivation de la part des salariés. Le rapport souligne en effet que les salariés français sont en moyenne moins motivés et plus souvent absents que leurs collègues des autres pays d'Europe.
La réalité de l'absentéisme coûte cher aux sociétés françaises. Suffit-il d'interroger les DRH pour s'en rendre compte ? Pas vraiment. Il reste difficile, voire totalement impossible, de chiffrer avec exactitude le coût de l'absentéisme. Ce qu'on sait en revanche, c'est que les salariés français sont absents en moyenne 16,6 jours par an. Cette donnée parle d'elle-même : elle permet de dresser un premier constat, mais l'estimation économique de son impact reste encore peu étudiée et floue. Sans tenir compte des RTT et des périodes légales de congés, un salarié absent engendre des coûts pour son entreprise. Dans certains cas, un remplacement temporaire peut s'avérer inévitable. À la perte d'argent s'ajoute aussi une perte de temps pour tenter de trouver une solution, d'intégrer des personnes extérieures et de réduire les effets négatifs. Ajoutons à cela une perte de productivité ou de production et les chiffres peuvent vite donner le vertige. Ainsi, tous les ans, les entreprises françaises perdraient pas moins de 45 milliards d'euros à cause de l'absentéisme. Un chiffre qui ne tient même pas compte des cotisations liées aux accidents du travail ou encore aux maladies professionnelles, qui représentent une perte additionnelle de 15 milliards d'euros par an. À la recherche de solutions efficaces pour contrer ces effets néfastes, certaines entreprises ont fait le choix ambitieux et original de lutter contre l’absentéisme par le sport.
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Avant de vouloir lutter contre l'absentéisme, il faut s'interroger sur la raison de son existence. Pourquoi les salariés ne viennent-ils pas travailler ? Un salarié sur cinq affirme que les raisons de l'absentéisme sont à rechercher dans le travail lui-même. Pourtant, seulement 40% des DRH ont pris le problème suffisamment au sérieux pour instaurer une série de mesures préventives qui visent directement à faire diminuer le taux d'absentéisme de leurs équipes.
Dans le contexte particulier de la fonction publique, la situation de l'absentéisme a réellement de quoi inquiéter. En 2015, le taux d'absentéisme était de 9,3%, un chiffre bien supérieur à celui observé dans le secteur privé. En un an, le taux a d'ailleurs progressé de 6%.
Estimer le coût réel des impacts négatifs de l'absentéisme n'est pas le seul problème auquel les ressources humaines sont confrontées. Plus encore, il est complexe de faire diminuer l'absentéisme. Et pourtant, la solution est toute trouvée : lutter contre l’absentéisme par le sport. L'équation semble plutôt simple : plus de sport pour les salariés, des employés en meilleure forme et en meilleure santé et donc moins d'absentéisme. En incitant à la pratique du sport, les entreprises privées comme le secteur public disposent des moyens pour éradiquer l'absentéisme. Terrasser les arrêts maladie, les absences justifiées et celles qui ne le sont pas grâce au sport : une idée récente qui permet aux entreprises de développer une vraie stratégie de lutte contre l'absentéisme. Certaines structures ont déjà décidé de lutter contre l’absentéisme par le sport en mettant en place une politique dédiée en la matière. Un esprit sain dans un corps sain et moins d'absents !